
D’après Janet Currie et Hannes Schwandt, chercheuses à l’Université de Princeton et auteurs de l’étude Nuage de poussière et naissance prématurée : une reconsidération, « le 11 septembre a été la pire catastrophe écologique à s’être jamais abattue sur New-York ». Si en France, cet aspect de l’attaque des tours jumelles est rarement abordé, il préoccupe énormément outre Atlantique. La poussière qui a submergé les quartiers alentours du World Trade Center après l’effondrement des gratte-ciel était toxique ; un mélange de polluants dont le lien avec une multitude de problèmes respiratoires a d’ores et déjà été établi.
Les ouvriers qui ont travaillé à Ground Zero et les familles des victimes ont été indemnisés pour prévenir les éventuels risques que peut provoquer la poussière. Mais beaucoup d’habitants des quartiers, et en particulier des femmes qui ont accouché prématurément après la catastrophe, n’ont rien touché. Car si les études précédentes ont lié les composantes de la poussière à des risques de cancer ou d’asthme, jamais il n’a été question de conséquences possibles sur l’issue d’une grossesse. Selon la nouvelle étude, l’épais nuage qui a enveloppé le sud de Manhattan aurait doublé les risques de naissances prématurées pour les femmes qui étaient à leur premier trimestre de grossesse pendant les attentats.
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