Brésil : 75% du personnel d’un stade viré avant les JO

 Huit mois avant le début des Jeux Olympiques d’été à Rio de Janeiro, une quarantaine d’employés du stade Maracana ont été remerciés.

Le stade Maracana de Rio de Janeiro accueillera des matches de foot et les cérémonies d'ouverture et de clôture des JO. (Photo Wikipedia)
 Le stade Maracana de Rio de Janeiro accueillera des matches de foot et les cérémonies d’ouverture et de clôture des JO. (Photo  Wikipedia)

Après avoir accueilli la Coupe du Monde de football en 2014 – non sans heurts –, le Brésil se fera l’hôte des Jeux Olympiques du 5 au 21 août prochains, à Rio de Janeiro. Alors que le Comité International Olympique (CIO) et les autorités publiques travaillent à la préparation de cet événement, la direction du stade Maracana a annoncé qu’elle se séparait de 75% de son personnel. Ce licenciement massif concerne une quarantaine de personnes, révèle The Guardian qui reprend des informations de l’agence Associated Press.

En se séparant des trois quarts de son staff, le consortium à la tête de ce stade explique pouvoir ainsi faire des économies, dans la mesure où le CIO fournit son propre personnel pour assurer l’installation du Maracana. Le gigantesque stade, qui peut accueillir 79 000 spectateurs, doit voir se dérouler sur son terrain des matches de football ainsi que les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux.

Le Brésil traverse actuellement une récession économique importante. Or l’organisation de ces compétitions sportives internationales sont connues pour être, bien souvent, des gouffres financiers, au point que « personne ne veut plus accueillir les Jeux Olympiques ». Mais Rio a tout de même tenté sa chance. Même si ces JO ne devraient pas coûter autant que ceux de Sotchi en Russie (50 milliards d’euros), on estime à quelque 12 milliards d’euros la somme nécessaire au bon déroulement de cet événement.

Récemment, le CIO a néanmoins décidé de revoir ce budget à la baisse « d’au moins 10% », comme l’expliquait Le Figaro en octobre dernier :

« Une réduction qui s’annonce importante: au minimum 10%, et idéalement jusqu’à 30% pour certains postes, les dépenses de fonctionnement et la facture des infrastructures. »

Les coupes dans le personnel seraient donc le résultat d’une volonté de ne pas dépasser le budget de fonctionnement, qui a été fixé à 1,8 milliards d’euros, selon The Guardian. Mais la réduction des dépenses se ressent aussi ailleurs, détaillait Le Figaro en décembre : pas de télévision dans les chambres des sportifs, moins de documents imprimés pour faire des économies de papier, pas de cours d’anglais pendant la formation des volontaires… Le directeur de communication du comité, Amario Andrada, semblait plutôt satisfait de ces décisions :

«Ce seront les premiers JO qui auront une gestion des coûts intelligente, avec un budget équilibré. Nous allons faire des jeux avec l’argent que nous avons (…) sans laisser de dettes au gouvernement ou à la société».

Au prix tout de même de quelques emplois…

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