Dubaï : Les femmes enceintes interdites d’entrée dans les bars à chicha

 Les autorités de Dubaï, aux Émirats arabes unis, viennent d’interdire aux femmes enceintes de pénétrer dans les bars à chicha du territoire, et ce même si elles n’ont pas l’intention d’y fumer. Une mesure, qui laisse peu de place aux libertés individuelles, qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sanitaire visant à éloigner les femmes enceintes des zones fumeurs.

(Photo Facebook/ Dubai Municipality)
(Photo Facebook/ Dubai Municipality)

À Dubaï, l’un des sept émirats que comptent les Émirats arabes unis, des affiches géantes ont été placardées à l’entrée des cafés qui proposent à leurs clients de fumer la chicha. Sur le papier glacé, une femme enceinte est interpelée par son bébé à naître qui lui dit : « Fumer est ton choix ! Pas le mien ». Le but n’est pas seulement de dissuader mais surtout d’informer de la nouvelle interdiction faite aux femmes enceintes, ainsi qu’aux femmes accompagnées d’enfants en bas âge et aux jeunes de moins de 18 ans, de pénétrer dans ces établissements.

Et comme l’explique Marwan Al Mohammed, responsable du département de la Santé et de la Sécurité publique, dans un récent article de Gulf News, pas question d’essayer de négocier :

Des gérants nous ont raconté avoir déjà tenté en vain de refuser l’accès de leur établissement aux femmes enceintes, pour des raisons de santé. Mais à l’époque, il n’y avait pas de loi officielle leur interdisant.

Comme le rappelle la BBC, depuis 2014 les lois nationales sur la lutte antitabac se sont fortement durcies aux Émirats arabes unis. Ainsi, la vente de tabac y est interdite aux moins de 20 ans, l’industrie du tabac n’a plus le droit d’y faire de la publicité et il y est également interdit de fumer dans son véhicule en présence d’un mineur âgé de moins de douze ans.

Enfin, depuis 2009, les cafés à chicha ont l’interdiction d’être situés à proximité de zones résidentielles, d’écoles ou encore de lieux de culte. En conséquence, près de 70 établissements, dont 15 rien que la semaine dernière, ont dû plier boutique.

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