La banquise auvergnate

Inutile de se rendre au Québec pour pratiquer la pêche blanche. Le lac de Guery, qui culmine à 1250 m d’altitude au cœur du Massif central, se transforme chaque année en banquise et devient le lieu de rendez-vous des amateurs de pêche sur glace.

De toute la France et même de l’étranger (Russie, Moldavie…), ils viennent affronter des conditions météo équivalentes à celles du Canada : brouillard, neige, températures négatives, vent sur 25 hectares de glace épaisse de 30 cm. À la tarière, à la hache ou à la barre à mine, la centaine de pécheurs devra d’abord faire son trou et installer son campement avant de patienter des heures dans le froid, équipés de matériel inspiré de celui des trappeurs canadiens.

Le 3 mars à 7 heures du matin, le coup de sifflet annonce l’ouverture de la pêche blanche jusqu’au coucher du soleil, et ce jusqu’à ce que les conditions météorologiques ne le permettent plus.

Ce pêcheur attend d'avoir une touche. Mais être loin des berges du lac et isolé des autres pêcheurs n'est pas la meilleure façon d'attraper du poisson. (photo Pierre Berthuel/8e étage)
Le lac de Guery a des airs de Grand Nord avec ses amateurs de pêche blanche et ses promeneurs qui sortent du brouillard et de la forêt. Ces derniers viennent encourager les pêcheurs et boire du vin chaud avec eux. (photo Pierre Berthuel/8e étage)
C'est tôt dans la matinée que l'on pêche le plus. Deux pêcheurs n'ont pas attendu d'établir leur camp avant de lancer leur ligne. (photo Pierre Berthuel/8e étage)
Après avoir aidé d'autres pêcheurs à creuser leur trou grâce à une tarière mécanique, ce pêcheur peut enfin s'atteler à organiser son espace de pêche. (photo Pierre Berthuel/8e étage)
Un groupe de pêcheurs arborent le drapeau français lors de l'ouverture de la pêche blanche, unique en France, sur le lac gelé du Guery. (photo Pierre Berthuel/8e étage)
Hors de question de perdre son matériel au fond du lac pour ce pêcheur. Il a bien attaché le marteau qui sert de poids à une sangle pour mesurer la profondeur du lac. Beaucoup d’outils tombent dans ces trous pendant la préparation de la pêche. (photo Pierre Berthuel/8e étage)
Le lac a des airs de cimetière après que tous les trous ont été creusés et signalés par des pancartes pour ne pas que d'autres pêcheurs mettent les pieds dedans. Au final, plus de 400 trous seront percés sur le lac. (photo Pierre Berthuel/8e étage)
La star des pêcheurs est en train de sortir sa plus grosse prise de la journée sans aucune difficulté. (photo Pierre Berthuel/8e étage)
L’homme fait des envieux avec sa truite de 60 cm de long. Tous les amis de ce pêcheur essaieront de faire mieux, mais en vain. (photo Pierre Berthuel/8e étage)
Une tonne de truites grouille sous la glace. Il y a du poisson pour tout le monde cet hiver. (photo Pierre Berthuel/8e étage)
Depuis 7h du matin, ce pêcheur breton surveille son trou dans le froid. Pour se réchauffer, il fait les cent pas, un café agrémenté d’une goûte de poire à la main. (photo Pierre Berthuel/8e étage)
Certains pêcheurs ne ménagent pas leurs prises de la matinée. Principal avantage de pêcher dans ces conditions : il est inutile de s’encombrer d’une glacière. (photo Pierre Berthuel/8e étage)

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