
L’intensité des manifestations pro-démocratie à Hong Kong, les attentats terroristes dans le Xinjiang et les actes de répression de plus en plus nombreux dans tout le pays ébranlent chaque jour davantage le régime de Xi Jinping. Dans ce contexte explosif, les autorités chinoises craignent de plus en plus que les festivités relatives aux 65 ans de la République populaire de Chine ne se passent sans encombre, à tel point qu’elles en deviendraient presque paranoïaques.
Le 30 septembre, le People’s Daily – le premier journal du pays connu pour se faire le porte-parole du gouvernement – a ainsi couvert une opération de communication dont l’objectif était de montrer à quel point la sécurité était un aspect important des commémorations. Un peu trop, estiment certains. 10 000 colombes ont subit une inspection minutieuse des ailes, du bec et de l’anus afin de vérifier qu’elles ne contenaient pas « d’objets suspects », sans préciser ce qu’ils auraient pu être. Les oiseaux ont ensuite été transportés vers la place Tian’anmen où leur envol était prévu le lendemain matin.
10,000 pigeons go through anal security check for suspicious objects Tue, ready to be released on National Day on Wed pic.twitter.com/HitEpLMv8o
— People's Daily,China (@PDChina) 30 Septembre 2014
Un excès de zèle de la part des autorités chinoises qui a provoqué les moqueries de beaucoup de citoyens et de journalistes indépendants. Mais aussi des rapprochements entre la situation des oiseaux et celle du peuple chinois. « La liberté et la dignité des citoyens est de plus en plus vulnérable et peut être anéantie à n’importe quel moment, comme ça a été le cas avec ces colombes. Elles ont du subir la douleur et l’insulte d’une fouille anale et pourtant elles doivent apparaître apaisées et heureuses sur les écrans de la télévision d’État », a écrit Zhang Ping, un éditorialiste, dans une tribune qui a circulé sur le web.
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