La région du Nord de la Belgique étant topographiquement très plane, le pays a décidé de se doter d’un réseau de voies rapides pour vélos afin de faciliter les déplacements. D’ici 2018, trois de ces “autoroutes” pour vélos devraient être opérationnelles au sein de la province de Flandre orientale.

Justifiant le surnom de “plat pays” traditionnellement donné à la Belgique, la Flandre orientale, frontalière avec les Pays-Bas, a toujours été très prisée des amoureux de la petite reine. Avec son projet d’« autoroutes” pour vélos le pays s’apprête à embrayer la vitesse supérieure. D’ici trois ans, la province de Flandre orientale a prévu de se doter de trois voies rapides réservées aux cyclistes, comme le rapporte le quotidien flamand De Standaard. Au total, c’est un réseau de 1 200 kilomètres de voies cyclables, dont la moitié seront des voies rapides, qui devrait voir le jour.
Le projet, dans les cartons depuis 1997, se distingue très largement de nos “classiques” pistes cyclables. Les autoroutes feront “au minimum trois mètres de large” et seront “de préférence en béton ou en asphalte”. La vitesse de circulation moyenne devrait y atteindre 30km/h, précise le site internet de la région.
Objectif : faciliter les trajets “fonctionnels” à vélo (c’est à dire en direction des écoles, des bureaux ou des commerces). C’est pour cette raison que les voies aménagées autour de la ville de Gand, chef-lieu de la région situé au confluent de la Lys et de l’Escaut, seront aussi rectilignes que possible, garanties (presque) sans obstacles, éclairées, pourvues de croisements sécurisés et entretenues régulièrement. Pour finaliser le projet, il reste 200 kilomètres d’« autoroutes” à construire sur les 600 initialement prévus, dont de nombreux ponts et tunnels, eux aussi réservés aux cyclistes.

(capture d’écran : http://www.oost-vlaanderen.be/docs/nl/ow/12865ontwerp%20fietssnelwegen%20ov.pdf)
La Flandre orientale n’est pas la seule province à s’être lancée dans cette aventure. En Belgique, la province d’Anvers développe également un projet similaire de “cycloroutes”.
Une “autoroute” pour vélo longue de 26 kilomètres, la HST-route, relie déjà Bruxelles et Louvain en suivant le tracé des voies ferrées. Le succès est apparemment au rendez-vous. Cette voie rapide attirerait près de 500 cyclistes par jour sur certains segments, et ce quelques années seulement après sa mise en service.
Depuis, d’autres pays d’Europe ont suivi l’exemple belge. Au printemps 2012, la ville de Copenhague au Danemark inaugurait 28 voies express reliant les banlieues et le centre-ville. Au Royaume-Uni, en 2010, la ville de Londres avait annoncé l’ouverture de tronçons similaires dès 2015.
Mais les véritables pionniers en la matière sont bien évidemment les Pays-Bas, une nation où l’importance des pistes cyclables est telle que les vélos sont prioritaires aux ronds-points et à certaines intersections. L’année dernière, les Néerlandais inventaient d’ailleurs les ronds-points réservés aux vélos :
Côté français, si une autoroute cyclable de 130 kilomètres, le “Reve” (pour Réseau vélo express, ndlr), ouvrira aux environs de Strasbourg, il faudra attendre 2020 pour pouvoir y pédaler, les travaux n’ayant débutés que l’année dernière.
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