Depuis quelques semaines, Paiboon Khumchaya, le ministre de la Justice thaïlandais, parle ouvertement de recourir à l’article 44 de la Constitution provisoire de la junte pour décriminaliser l’usage de la méthamphétamine dans le pays.

La Thaïlande, pays d’Asie du Sud-Est ayant la particularité d’être depuis quelques années à la fois une monarchie constitutionnelle et une dictature militaire, s’apprêterait-elle à marcher dans les pas du Portugal et du Mexique en décriminalisant l’usage de la méthamphétamine (NDLR, une drogue de synthèse psychostimulante hautement addictive) ? Pas impossible, du moins si le général Paiboon Khumchaya, ministre de la Justice et homme fort de la junte au pouvoir, venait à réussir à imposer ses vues, comme le rapporte un récent article paru sur le site de Public Radio International (PRI).
Selon lui, « ce n’est pas uniquement la Thaïlande », mais bien « le monde qui a perdu la guerre contre les drogues ». Ce qu’il considère donc comme un fait acquis justifie maintenant d’utiliser l’article 44 de la Constitution provisoire de la junte afin d’autoriser les citoyens du pays à fumer de la crystal meth sans risquer la prison, comme l’explique le Bangkok Post.
Des déclarations qui ont de quoi surprendre dans un pays où fumer du cannabis peut toujours mener en prison et où les trafiquants de drogues continuent de risquer la peine de mort. D’autant plus que, comme le rappelle PRI, au cours de la dernière décennie, le gouvernement thaïlandais s’était plutôt illustré pour sa sévérité en la matière, mimiquant avec zèle les programmes américains de ces dernières décennies en matière de stupéfiants. Bilan mitigé puisqu’encore récemment, plus de 90% des arrestations en rapport avec les stupéfiants en Thaïlande impliquaient de la méthamphétamine sous diverses formes.
« C’est sans précédent », confirme Pascal Tanguay, un analyste du Consortium International de Politiques liées à la Drogue (IDPC) basé à Bangkok sur les ondes de PRI : « Ils ont réellement commencé à discuter de différents modèles allant de la décriminalisation jusqu’à une légalisation pleine et entière ».
Particulièrement populaire en Thaïlande, tout comme dans la plupart des pays d’Asie du Sud-Est, la méthamphétamine, surnommée yaba, y est extrêmement bon marché. Elle y est consommée dans toutes les strates de la société sous diverses formes dont les plus communes sont les cristaux, appelés « ice » pour leur pureté, et divers comprimés, généralement moins purs. Selon les estimations du Bureau de contrôle des stupéfiants thaïlandais, il y aurait actuellement plus de deux millions de consommateurs de méthamphétamine dans le pays.
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C’est une erreur.
On moins on sait via quoi ils comptent arrondir leurs fins de mois…
C’est quand même entonnant car chez le peuple Thaï est comme les Philippin, il a toujours voulu la fermenté à la Duterte
Et le “consule pour la paix” est sensé exécuter la volonté du monarchique, mais aussi du peuple et ceci plus efficacement que ( la démocratie corrompue).
Si il y a bien une chose qui fait sens commun dans les différence classe sociale, les division géographique et politique en Thaïlande, c’est sur la fermeté à prendre dans la lute contre la drogue…
Sans être un partisan de l’homme, je constate que Tacksin avais a se sujet une politique bien plus sérieuse, que Prayut …
Un vrais précurseur à Rodrigo Dutere, Tacksin Sinatra avais une politique d’extermination des dealers (hors droit de l’homme)
et de lourde pênes de prisons pour les récidiviste qui avais largement porter ses fruits dans la guerre contre le yaba.
Comme c’est des militaire, de la part de Paiboon Khumchaya on peut parler d’intelligence avec l’ennemi.
C’est bien d’être ferme sur les crimes de laisse magister, mais faudrait l’être aussi avec les ponte militaire qui trahissent le pays et le peuple.
Car sinon on peut pas être prit au sérieux… Et la en 4 ans de consule, sa commence à se voir que cette dictature n’est pas vraiment meilleur que la démocratie parlementaire.
Je dit ceci étant un authentique antidémocrate qui avais soutenu le coup d’état pour viré la pègre parlementaire.
Taksin voulait authoriser de tirer a vue sur les dealers ..Je suis pas bien au courant du fond de la politique de Prayut en la matiere , ce qui est sur c est que les controles “pipi check” sauvages pullulent depuis son arrivée au pouvoir ..A la clef bakchich (si on a de la chance) , mais souvent prison