Quels sont les pays les plus menacés par le réchauffement climatique ? – [Jeu de cartes]

Cette semaine dans « Jeu de cartes », notre chronique hebdomadaire toute en cartes, nous vous proposons de réfléchir quelques instants au futur de notre planète. Nous nous poserons une question simple : quels sont les pays qui sont les plus mis en danger par le réchauffement climatique ? Nous commencerons par nous intéresser à une série de cartes réalisées à partir des données les plus récentes du Notre Dame Global Adaptation Index, avant de nous intéresser aux fascinants travaux d’une hydrologue de l’université de Francfort, en Allemagne, qui a eu l’idée originale de recourir à des cartogrammes pour attirer notre attention sur les populations – et pas seulement les pays – qui ont potentiellement le plus à perdre en cas de scénario catastrophe.

(Photo Flickr/ Stuart Rankin)
(Photo Flickr/ Stuart Rankin)

En 2015, les ministres des Finances de vingt pays ont créé, en marge des assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International qui se tenaient à Lima, au Pérou, le V20. Ce nouveau groupe, qui rassemble les vingt pays se considérant comme les plus menacés par le réchauffement climatique englobe près de 700 millions de personnes. Les Vulnerable twenty, composés de l’Afghanistan, du Bangladesh, de la Barbade, du Costa Rica, de l’Éthiopie, du Ghana, du Kenya, de Kiribati, de Madagascar, des Maldives, du Népal, des Philippines, du Rwanda, de Sainte Lucie, de la Tanzanie, du Timor oriental, du Tuvalu, du Vanuatu et du Vietnam expliquaient à l’époque vouloir « agir collectivement pour encourager une augmentation significative des financements publics et privés » afin de lutter contre le réchauffement climatique.

Aujourd’hui, ces pays sont-ils véritablement les plus menacés ? Pour tenter de répondre à cette question, penchons-nous tout d’abord sur une intéressante série de cartes récemment publiées par Eco Experts, une entreprise britannique spécialisée dans le domaine de la comparaison énergétique. En se basant sur les données les plus récentes du Notre Dame Global Adaptation Index, un classement annuel initié par des chercheurs de l’université américaine de Notre Dame, dans l’Indiana, afin d’évaluer la vulnérabilité d’un pays au réchauffement climatique, ses équipes ont souhaité illustrer par des cartes qui s’en sortirait le mieux si nous n’arrivions pas à lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Eco Experts explique avoir rajouté une donnée au classement de l’université : les émissions de CO2 de cinq plus gros pollueurs du monde.

Pour établir ce classement, les chercheurs de l’université américaine de Notre Dame expliquent se baser sur l’un des pires scénarios catastrophes possibles — ce qui supposerait donc que l’homme, aveuglé par son égo, décide de dénigrer les nombreuses observations scientifiques qui tendent à prouver qu’il est, du moins partiellement, à l’origine du réchauffement climatique actuel.

Les chercheurs analysent ensuite les situations présentes de 181 pays du monde. Ils prennent en compte une variété de critères, dont, entres autres, l’accès aux soins de santé, les réserves de nourriture ou encore la stabilité des gouvernements. En ressort un classement des pays qui se voient attribuer un score sur 100 en fonction de leur capacité supposée à faire face aux défis posés par une planète bleue qui se réchauffe.

Comme le montre la carte ci-dessous, tous les pays ne sont pas égaux face au réchauffement climatique et certains devraient s’en sortir nettement mieux que d’autres — qu’importe qu’ils soient ou non de gros émetteurs de CO2. « En fin de compte, ça n’ira pas mal partout », résume Bruce Riordan, le directeur du Climate Readiness Institute, de l’université de Californie, dans les pages de Business Insider. « C’est une question de qui arrive à s’organiser pour s’adapter à la situation ». En cas de scénario catastrophe, il faudra néanmoins se lever tôt pour trouver un pays suffisamment chaud, mais pas trop, qui ne coure le risque d’être ravagé ni par les ouragans ni par les inondations…

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Les pays du monde qui encourent le plus de risques si un scénario catastrophe en matière de réchauffement climatique devenait réalité.
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(Crédit :  Eco Experts)

Notre première carte s’intéresse au monde entier et permet de mettre en exergue que certains pays ont bien plus à perdre que d’autres à cause du réchauffement climatique. De manière générale, il apparaît que le monde dit occidental s’en sortirait relativement bien. C’est notamment le cas de la majeure partie de l’Europe de l’Ouest et centrale, mais aussi de l’Amérique du Nord (exception faite du Mexique), de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Japon ou encore de la Corée du Sud. En première place du classement, on retrouve ainsi la Norvège (avec un score de 76,0/100), suivie de près par une poignée d’autres pays nordiques et, à l’autre bout du monde, par la Nouvelle-Zélande. À l’inverse, la situation s’avère plus compliquée en Amérique centrale et du Sud, bien plus délicate en Asie et Asie du Sud-Est, et carrément dramatique dans bon nombre de pays d’Afrique.

Avant de s’intéresser de plus près aux différentes régions du monde, il convient de rappeler que ces cartes ont également leurs limites : premièrement, elles ne s’intéressent qu’aux données existantes à l’échelle des pays — on ne peut donc en tirer aucune généralisation ni considérer que toutes les villes et régions d’un pays qui s’en sort globalement bien (par exemple les États-Unis) s’en sortiraient également bien en cas de scénario catastrophe. Deuxièmement, ayant, de manière générale, des budgets plus importants à leur disposition, mais aussi de meilleures infrastructures, les pays dits développés apparaissent logiquement favorisés face aux pays dits en voie de développement. Enfin, certains pays (Corée du Nord, Soudan du Sud) ou régions du monde (Sahara occidental, Groenland) ne sont pas pris en compte par manque de données.

Une dernière observation avant de passer à la suite de cette chronique : les pays du V20, mentionnés en accroche, ne se trouvent pas tous à la fin de ce classement, loin de là. Ainsi, Sainte-Lucie arrive en 66e position, avec un score de 52,7/100, le Costa Rica en 61e position avec un score de 53,3/100, et la Barbade en 54e position du classement des pays qui s’en sortiront le mieux avec un score de 54,7/100. Kiribati et Tuvalu ne sont pas classés par manque de données disponibles. Le reste des pays susmentionnés se trouvent tous dans la seconde moitié du classement — avec un nombre important d’entre eux dans les 20 plus menacés.

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Les pays d’Europe qui encourent le plus de risques si un scénario catastrophe en matière de réchauffement climatique devenait réalité.
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(Crédit :  Eco Experts)

Un zoom sur l’Europe permet très rapidement de constater l’existence d’une ligne qui sépare le continent en deux. D’un côté, l’Europe de l’Ouest, du nord, les pays baltes et quatre pays d’Europe centrale (Pologne, Tchéquie, Slovénie et Autriche) s’en sortiraient plutôt bien — exception faite de l’Italie (32e dans le classement mondial avec un score de 60,6) et de la Lettonie (31e au classement mondial avec un score de 60,7), ces pays sont tous dans le top 30 de ceux qui encourent le moins de risques. En Europe, le trio de tête est constitué de la Norvège (1ère au classement mondial, avec un score de 76,0/100), de la Finlande (72,1/100, 3e au classement mondial) et de la Suède (4e au classement mondial avec un score de 71,6/100). La France arrive elle en 17e position dans le monde et 11e position en Europe avec un score de 66,7/100.

En revanche, le reste de l’Europe centrale, les Balkans et surtout l’Europe de l’Est sont dans des positions peu enviables. Certains pays, dont l’Albanie (73e au classement mondial avec un score de 50,6), la Bosnie-Herzégovine (87e au classement mondial avec un score de 49,1), la Moldavie (83e au classement mondial avec un score de 49,9), l’Ukraine (67e au classement mondial avec un score de 52,4), la Roumanie (63e au classement mondial avec un score de 53,0) et la Serbie (70e au classement mondial avec un score de 51,1) arrivent même assez loin dans le classement.

Remarquons enfin que la Russie (33e du classement mondial avec un score de 59,8/100) s’illustre malheureusement comme étant le 4e plus gros émetteur de CO2 du monde. Ce n’est pourtant pas elle qui ferait le plus les frais d’un scénario catastrophe en matière de réchauffement climatique.

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Les pays d’Amérique du Nord qui encourent le plus de risques si un scénario catastrophe en matière de réchauffement climatique devenait réalité.
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(Crédit :  Eco Experts)

Partons maintenant du côté de l’Amérique du Nord, région du monde où se trouve le 2e plus gros émetteur de CO2 : les États-Unis (15e au classement mondial avec un score de 68,0/100). On y observe que malgré l’étendue de leurs territoires, le Canada (13e au classement mondial avec un score de 68,9/100) et les États-Unis, deux pays dits développés qui peuvent se prévaloir de bonnes infrastructures ainsi que d’économies relativement solides, arrivent sans difficulté dans notre top 30 des pays les moins en danger en cas de scénario catastrophe.

À noter que les États-Unis faisaient auparavant partie du top 10 du Notre Dame Global Adaptation Index avant de récemment perdre des places au classement, tout comme le Royaume-Uni. En effet, les deux pays ont vu leur score de préparation à l’éventualité d’un scénario catastrophe baisser, une conséquence directe de leurs récents choix électoraux.

La situation est largement plus compliquée au Mexique qui arrive 75e du classement mondial avec un score de 50,5/100.

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Les pays d’Amérique centrale qui encourent le plus de risques si un scénario catastrophe en matière de réchauffement climatique devenait réalité.
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(Crédit :  Eco Experts)

La situation continue de se dégrader en descendant vers l’Amérique centrale. Seuls le Costa Rica (61e au classement avec un score de 53,3/100) et le Panama (79e au classement avec un score de 50,2/100) arrivent à s’extirper de la zone orange foncé des pays situés à la 91e position ou plus.

Un pays insulaire, Haïti (173e au classement mondial avec un score de 31,4/100), arrive même dans le top 10 des pays qui souffriraient le plus si un scénario catastrophe venait à se réaliser.

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Les pays d’Amérique du Sud qui encourent le plus de risques si un scénario catastrophe en matière de réchauffement climatique devenait réalité.
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(Crédit :  Eco Experts)

En Amérique du Sud, la situation s’avère là aussi globalement compliquée. Si le Chili (28e au classement avec un score de 61,7/100) et dans une moindre mesure l’Uruguay (55e au classement avec un score de 54,3/100) arrivent à tirer leur épingle du jeu, la plupart des pays se situent au-delà de la 61e place du classement.

Dans cette région du monde, c’est la Bolivie (126e au classement) qui s’en sortirait le moins bien avec un score de 40,8/100.

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Les pays d’Afrique qui encourent le plus de risques si un scénario catastrophe en matière de réchauffement climatique devenait réalité.
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(Crédit :  Eco Experts)

C’est sûrement en Afrique que la situation apparaît la plus dramatique. C’est bien simple, seuls trois pays, l’Afrique du Sud (77e au classement mondial avec un score de 50,3/100), le Maroc (73e avec un score de 50,6/100) et la Tunisie (84e avec un score de 49,6/100), se situent hors de la zone orange foncé mentionnée précédemment.

Le continent africain, et plus précisément l’Afrique subsaharienne, abrite huit des dix pays les plus menacés par le réchauffement climatique en cas de scénario catastrophe. Le top 5 des pays les plus à risque étant la République démocratique du Congo (177e au classement mondial avec un score de 29,5/100), la République centrafricaine (178e avec un score de 27,5/100), l’Érythrée (179e avec un score de 26,1/100), le Tchad (180e avec un score de 25,7/100) et enfin la Somalie (181e et dernière au classement mondial avec un score de 20,2/100). Souvent mis à mal par des conflits armés persistants, une situation politique instable, de mauvaises infrastructures, de mauvais soins de santé et un manque d’eau et de nourriture, ces pays sont particulièrement vulnérables face au réchauffement climatique.

Ces résultats sont une preuve de plus que, dans un monde parfait, les pays dits développés, qui sont souvent les plus gros pollueurs, devraient considérer comme un impératif moral de venir au secours des nations plus vulnérables de la planète. Pour remettre les choses en perspectives, Eco Experts rappelle que l’Érythrée, troisième pays le plus menacé au monde par le réchauffement climatique, n’émet que 0,01% du CO2 émis par les États-Unis chaque année — soit 0,6 tonne métrique, contre 4997 tonnes métriques pour le géant nord-américain.

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Les pays d’Asie qui encourent le plus de risques si un scénario catastrophe en matière de réchauffement climatique devenait réalité.
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(Crédit :  Eco Experts)

Si la situation n’est pas aussi extrême en Asie, on peut constater que de nombreux pays se trouveraient tout de même dans une situation compliquée. Seuls trois pays : la Corée du Sud (16e au classement mondial avec unp score de 67,2/100), Israël (29e au classement mondial avec un score de 61,4/100) et le Japon (21e au classement mondial avec un score de 65,0/100) se positionnent dans le top 30 des pays les moins à risque.

À l’inverse, on retrouve un pays dans le top 10 des pays les plus à risque, l’Afghanistan (174e au classement mondial avec un score de 31,3/100), et deux pays dans le top 30 de ces pays potentiellement en mauvaise posture, le Bangladesh (160e avec un score de 35,2/100) et le Yémen (166e avec un score de 33,6/100).

Ajoutons que c’est dans cette région du monde que se trouvent trois des plus gros émetteurs de CO2 : La Chine (1ère), l’Inde (3e) et le Japon (5e). Soulignons ici la différence notable qui existe entre les deux grands géants démographiques et géographiques de la région que sont l’Inde (118e au classement mondial avec un score de 42,2/100) et la Chine (59e avec un score de 53,5/100), qui comparativement ne s’en sort, elle, pas si mal. Il faut néanmoins nuancer en ajoutant que le pays, qui émet près de 9040 tonnes métriques de CO2 dans l’atmosphère chaque année perd systématiquement des places dans le classement au fil des années. La raison ? La croissance démographique qui pèse de plus en plus sur ses réserves en ressources naturelles et ses services publics. Parmi les gros pollueurs, la Chine est clairement le pays qui risque le plus de récolter ce qu’il a semé — ce dont le gouvernement semble prendre de plus en plus conscience ces dernières années.

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Les pays d’Asie du Sud-Est qui encourent le plus de risques si un scénario catastrophe en matière de réchauffement climatique devenait réalité.
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(Crédit :  Eco Experts)

Enfin, nous terminerons par l’Asie du Sud-Est et l’Océanie où la situation s’avérerait particulièrement complexe pour nombre de petits États insulaires (ce n’est pas pour rien qu’ils sont si nombreux à avoir rejoint le V20) — alors que la situation ne serait pas si tragique en Australie ou en Nouvelle-Zélande.

Parmi les pays les plus à risque de la région, on retrouve notamment la Birmanie (165e au classement mondial avec un score de 34,3/100) et la Papouasie-Nouvelle-Guinée (158e avec un score de 35,4/100).

Pour conclure cette chronique, nous vous proposons un rapide passage en revue des récents travaux de Petra Döll, une hydrologue de l’université de Francfort, en Allemagne. Cette dernière a utilisé un système d’information géographique (SIG), une technologie souvent utilisée pour analyser des données spatiales, afin de créer un cartogramme montrant l’impact du réchauffement climatique sur les réserves mondiales en eau :

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Cartogramme des pays du monde illustrant leur vulnérabilité au réchauffement climatique en fonction de leur population et de leurs ressources en eaux souterraines.
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(Crédit :  Petra Döll)

Pour bien comprendre ce cartogramme, il convient de rappeler que les régions les plus peuplées (mais aussi les plus vulnérables) apparaissent plus grandes qu’elles ne le sont réellement. À cela s’ajoute un code couleur simple qui symbolise le risque estimé de diminution des ressources hydriques souterraines renouvelables. En blanc, apparaissent les pays où les réserves d’eaux souterraines risquent le plus de diminuer au cours des prochaines années (NDLR, on sait désormais que l’eau est la première ressource impactée par le dérèglement climatique), et donc les plus à risque. À noter que les cartes de Petra Döll se basent, elles, sur une pluralité de données qui s’intéressent au niveau de risque, à l’exposition et la vulnérabilité des pays en regard de la diminution des ressources hydriques.

Un coup d’œil à la carte suffit pour se rendre compte que, comme nous l’avons déjà vu précédemment, l’Europe et les Amériques seraient relativement épargnées par le réchauffement climatique. Les grands perdants apparaissent ici très clairement être l’Inde et la Chine, suivis logiquement de près par plusieurs grands pays d’Afrique. Un résultat peu surprenant lorsque l’on sait que ces pays accueillent l’essentiel de la population mondiale.

« Lorsque nous regardons une carte classique, l’attention va aux aires géographiques où personne ne vit : le nord du Canada, la Sibérie ou le désert », commente Petra Döll sur le blog scientifique AGU. C’est là, selon elle, tout l’intérêt des cartogrammes (NDLR, un type de carte utilisé pour représenter des données complexes et au sein de laquelle une variable thématique, par exemple la taille d’une population, remplace la surface des territoires représentés) qui permettent de mettre l’emphase sur les régions du monde où vivent les gens qui seront véritablement affectés par le réchauffement climatique.

Pour rappel, les scientifiques estiment en effet que 38% de la population mondiale devraient souffrir des conséquences d’une diminution des ressources en eaux souterraines d’ici 2080 si le monde n’arrivait pas à réduire ses émissions de carbone.

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Cartogrammes des pays du monde en fonction de leur population, de leurs émissions de CO2 avant 2010, de leurs émissions de CO2 après 2010 et de leur richesse nationale.
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(Crédit :  Petra Döll)

Afin de donner une image d’ensemble, la chercheure a également créé des cartogrammes qui déforment les pays en fonction de leurs émissions de gaz à effet de serre ou encore de leur richesse. Ainsi, le premier (en haut à gauche) s’intéresse uniquement à la taille de la population des différents pays. Le second (en haut à droite) montre les émissions cumulées de CO2 avant 2010. Le troisième (en bas à gauche), les émissions de CO2 après 2010. Enfin, le quatrième s’intéresse à la richesse nationale, une fois de plus en 2010.

Une confirmation, si elle était nécessaire, que les plus gros pollueurs, qui sont aussi les pays les plus riches, se situent historiquement en Occident. Cependant, les pays dits en voie de développement, et tout particulièrement la Chine et l’Inde, polluent eux aussi de plus en plus. Enfin, les pays dont les populations sont les plus vulnérables au réchauffement climatique, qui sont souvent moins bien lotis financièrement que les Occidentaux, se situent en Asie et en Afrique.

En conclusion, en matière de réchauffement climatique il n’existe décidément pas de justice. Parmi les cinq plus gros émetteurs de CO2, seule la Chine semble à l’heure actuelle véritablement menacée par le réchauffement climatique. Quant aux pays les plus à risques, ils sont pour la plupart situés en Asie, en Afrique et en Océanie.

Le sujet vous intéresse ? Nous vous invitons à consulter l’intégralité du classement du Notre Dame Global Adaptation Index. Pour les anglophones, l’équipe d’Eco Experts livre sa propre analyse pour accompagner sa série de cartes présentée dans cette chronique sur son bloc : ici. Enfin, pour ceux que les cartogrammes de la chercheure Petra Döll intéressent, n’hésitez pas à consulter l’édifiant billet de blog qui accompagne la publication de l’article scientifique dont ils sont issus : à cette adresse. Bonne lecture.

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