Féroé, mon amour

Photos de la famille Caabay-Nattestad. Sallyver et Niels se sont rencontrés via un site de rencontres spécialisé entre les hommes des Îles Féroé et les femmes des Philippines. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Photos de la famille Caabay-Nattestad. Sallyver et Niels se sont rencontrés via un site de rencontres spécialisé entre les hommes des Îles Féroé et les femmes des Philippines.
(photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)

Les Îles Féroé, archipel de 18 îles situé entre la Norvège et l’Islande, font partie des endroits les plus sûrs au monde. Le chômage y est quasi nul. L’industrie de la pêche, 4 fois plus dense que partout en Europe, y assure une offre d’emploi supérieure à la demande. L’éducation et l’hôpital y sont gratuits. La qualité de vie trône en tête des meilleurs classements mondiaux. L’environnement, exceptionnel et non pollué, fait le reste. Des particularités qui font que l’archipel mérite le surnom, qui lui est souvent attribué, de « Dernier paradis sur terre ».

Ces dernières années, les Îles Féroé ont connu un déclin démographique imputable au départ des jeunes au moment de leurs études. Les femmes particulièrement, sont plus susceptibles de s’installer sur le continent, notamment au Danemark, dont ces îles sont une province indépendante.

En conséquence, les Îles Féroé subissent désormais un déficit de genre avec environ 2000 femmes de moins que d’hommes. Une situation qui a conduit les hommes féroïens à rechercher l’âme sœur dans des contrées beaucoup plus lointaines, parfois de l’autre côté du globe. La plupart d’entre eux ont rencontré leur femme — souvent d’origine thaïlandaise ou philippine — en ligne, sur des sites spécialement destinés aux rencontres entre femmes asiatiques et hommes féroïens. D’autres ont établi des liens par le biais des réseaux sociaux ou de couples asiatico-féroïens existants.

Désormais, les Îles Féroé comptent plus de 500 femmes thaïlandaises et philippines. Au sein d’une population de seulement 50 000 habitants, elles forment aujourd’hui la plus grande minorité ethnique de cet archipel de l’océan atlantique nord.

À une époque où l’immigration est devenue un sujet sensible dans de nombreuses régions d’Europe, la société féroïenne semble remarquablement bien accepter les étrangers. Sallyver Caabay-Nattestad fait partie de ces femmes venues des Philippines pour fonder une famille avec un Féroïen. Son mari Niels a commencé à chatter avec elle sur un site de rencontres en 2008. Rapidement, il décide de partir la rencontrer aux Philippines. Un voyage d’un mois durant lequel il découvre sa famille et sa culture. Sallyver fait de même quelques mois plus tard. Ils se marient dans la foulée. Ils ont quatre enfants de leur union.

Officiellement rattachées au Royaume du Danemark, les Îles Féroé ont leur propre langue (dérivée du vieux norvégien et de l’islandais). Pour Sallyver, cette barrière a été la plus difficile à surmonter. Il lui a fallu apprendre l’anglais et le féroïen en parallèle.

La différence de température entre son pays d’origine et son nouveau pays d’adoption lui a également demandé plusieurs mois d’adaptation. Bien qu’il ne fasse jamais aussi froid qu’en Islande voisine, le climat humide et frais est un défi pour beaucoup de ces femmes venues des pays chauds.
 

Habitations sur l'île de Vágar
Les habitations sont construites sur un modèle de lotissements, il n’existe pas de Place du village. Les restaurants et bistrots sont quasi inexistants. Les habitants ont pour habitude de se retrouver les uns chez les autres. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Photos de la famille Caabay-Nattestad. Sallyver et Niels ont quatre enfants et vivent dans leur maison à Miðvágur sur la petite île de Vágar. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Sallyver Caabay-Nattestad et son mari Niels, dans leur maison à Miðvágur. Ils se sont rencontrés via un site de rencontres spécialisé entre les hommes des Îles Féroé et les femmes des Philippines. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Sallyver et son mari Niels, dans le bureau de leur nouveau garage
Ils possédaient un ancien garage qui a brûlé en mars 2017. À ce jour, aucun élément n'a révélé s'il s'agissait d'un incendie accidentel ou criminel. L'enquête est toujours en cours. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Vue du village devant le garage des Nattestad, situé sur le terrain des parents de Neils Nattestad. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Sallyver en cours de langue. Les femmes étrangères suivent une fois par semaine des cours de féroïen pour adultes, animés par des bénévoles dans les locaux des écoles élémentaires. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Sallyver Caabay-Nattestad et sa fille Lovisa, devant la maison familiale. Olivia dort dans le landau. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Sallyver durant sa présentation lors de la réunion de son association des mères de familles protestantes. Elle raconte son histoire personnelle : la vie aux Philippines, sa rencontre avec son mari, son intégration aux Îles Féroé. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Avion d’Atlantic Airways, compagnie aérienne nationale des Îles Féroé. Cette compagnie et la compagnie SAS se partagent les deux seuls vols journaliers. Le prix moyen d'un aller-retour depuis Paris se situe aux alentours de 300 euros. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Sallyver, ses enfants, son mari et sa belle-mère dans la cuisine de la maison de sa belle-famille. Les familles féroïennes sont particulièrement ouvertes à l’installation de communautés étrangères dans le pays. Les parents de Niels ont naturellement accepté que leur fils se marie avec une Asiatique. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Gâteau pour la fête de Noël de la communauté Bisaya des Philippines. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Les mères de famille prennent leurs enfants en photo, lors de la Filipino's Christmas Party. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)
Maris des femmes de la communauté philippine, lors de la Filipino's Christmas Party. (photo Denis Meyer/Hans Lucas/8e étage)

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