De plus en plus de villes américaines criminalisent le fait d’être sans-abri

(photo flickr/Ed Yourdon)
(photo flickr/Ed Yourdon)

L’un des objectifs prioritaires du gouvernement américain est de rendre les rues du pays plus sûres. Résultat, le nombre de villes américaines à considérer que dormir par terre est un crime a augmenté de 60% depuis 2011, dénonce un nouveau rapport du Centre national du droit de l’itinérance et de la pauvreté (NLCHP). A l’heure actuelle, 76% des villes à travers les États-Unis interdisent la mendicité dans les lieux publics et 43% pénalisent le fait de dormir dans sa voiture – un chiffre qui a plus que doublé au cours des trois dernières années.

Même si des juges ont qualifié certaines lois d’inconstitutionnelles, comme celle qu’a adopté l’année dernière Portland, dans le Maine, interdisant de flâner sur les terre-pleins centraux, le quotidien des sans-abris devient de plus en plus complexe aux États-Unis. « Il est déjà très difficile pour un sans-abri d’obtenir un emploi ou de trouver un appartement en temps normal. Mais si en plus il a un casier judiciaire, cela devient presque impossible », a déclaré Maria Foscarinis du NLCHP à la radio NPR.

Le gouvernement américain estime que plus de 610 000 personnes dormiraient dans la rue chaque nuit. « Ca serait bien si nous pouvions résoudre le problème de l’itinérance simplement en l’interdisant, mais ça ne marche pas comme ça, il faut déployer de gros moyens pour mettre fin à ce fléau une bonne fois pour toute », a conclu Maria Foscarinis au micro de NPR.

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