Un nouveau revolver open-source imprimable en 3D

 Le revolver à 8 coups, parfaitement fonctionnel, ne nécessite qu’un clou, un élastique et des plans lisibles par une imprimante 3D, disponibles sur le web.

Le PM522, revolver 8 coups entièrement fabriqué grâce à une imprimante 3D.
 Le PM522, revolver 8 coups entièrement fabriqué grâce à une imprimante 3D.

L’imprimante 3D commençait tout juste à devenir abordable pour les particuliers que déjà les polémiques concernant ce qu’il était possible de faire avec voyaient le jour. Notamment, il n’a pas fallu attendre longtemps avant que des plans d’armes se mettent à circuler sur le web et que Cody Wilson, un Texan originaire d’Austin, se fasse connaître en 2013 pour le Liberator, le premier revolver fabriqué grâce à une imprimante 3D.

Si le gouvernement américain a obligé son inventeur à retirer les plans du web, ils sont toujours disponibles en téléchargement illégal. L’interdiction n’a par ailleurs pas empêché le jeune défenseur du crypto-anarchisme, considéré par le magazine Wired comme faisant partie des 15 personnes les plus dangereuses du monde, à mettre en vente un an plus tard le Ghost Gunner, un fusil d’assaut imprimé lui aussi en 3D.

Nouvelle invention, nouvelle polémique avec cette fois le PM522 Washbear 2.0, une arme développée par James R. Patrick, un étudiant américain en ingénierie. Capable de tirer 6 ou 8 coups de calibre 0,22 ou plus, selon la taille du barillet, l’arme est entièrement faite de plastique à l’exception de deux éléments : « un clou de toiture utilisé pour percuter la munition et un élastique qui permet de remettre la gâchette du revolver en place et de faire tourner le barillet une fois le coup tiré », explique Numérama. Tout le reste peut donc être fabriqué par une imprimante 3D « de type Rostock MAX, disponible en kit pour moins de 1000 euros », précise le site spécialisé.

À la portée de tous, cette arme non enregistrée est intraçable, même si son inventeur a tenté de respecter la législation américaine en équipant la crosse de morceaux de métal afin de faire sonner les détecteurs. N’ayant aucune autre utilité, il est cependant tout à fait possible de se passer de ces éléments métalliques lors de l’assemblage.

Mis en ligne le 18 novembre, le manuel de fabrication complet du PM522 est toujours disponible sur le site internet de James R. Patrick. D’autres fichiers permettant la fabrication d’armes à feu sont également en libre téléchargement sur le Google Drive de l’Américain. Une procédure est en cours aux États-Unis afin de déterminer si le partage de fichiers permettant l’impression de pièces d’arme à feu est considéré comme un exercice de la liberté d’expression et du droit de porter une arme. Un examen qui fait suite à une plainte déposée par Cody Wilson en mai 2015, deux ans après que les plans du Liberator ont été officiellement retirés du web.

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