
Pendant que certains s’amusent à faire des blagues de mauvais goût pour le 1er avril, d’autres s’appliquent à désamorcer des polémiques. En réponse à la controverse qui frappe l’Indiana depuis plusieurs semaines suite à la proposition – puis la promulgation – de la loi pour la « restauration de la liberté de la religion », l’office de tourisme d’Indianapolis a tenu à faire savoir que la communauté LGBT était toujours la bienvenue dans l’État. Ainsi, le site Internet Visit Indy, vitrine du tourisme dans la capitale de l’Indiana, a mis en ligne une immense bannière invitant les homosexuels à venir visiter la ville.
Pour rappel, la polémique avait éclaté en raison d’un article de la loi qui, selon les associations de défense des homosexuels, pourrait permettre à certaines personnes de citer le droit d’exercer leur religion pour justifier une discrimination. La communauté LGBT s’est notamment inquiétée de voir certaines entreprises refuser des services à des homosexuels, comme pourrait par exemple le faire un fleuriste pour un mariage entre deux hommes ou deux femmes.
En cliquant sur la bannière aux couleurs du drapeau de la communauté gay présente sur le site Visit Indy, vous serez redirigé vers l’explication détaillée d’un circuit touristique sur la thématique LGBT, « parfait pour un weekend de trois jours », incluant des visites de musées, des spectacles de théâtre et une liste de restaurants. L’initiative s’inscrit à la suite d’autres tentatives de la ville pour calmer le jeu suite à la signature par Mike Pence, gouverneur de l’Indiana, de la fameuse loi jeudi dernier. Notamment, le maire d’Indianapolis Greg Ballard a également réaffirmé lundi que sa ville s’engageait pour la protection de la communauté LGBT contre la discrimination.
Malgré la polémique et les craintes des associations, les experts juridiques tiennent à rassurer en expliquant que des décennies de jurisprudence auraient sans doute empêché quiconque de se cacher derrière cette loi pour justifier des actes homophobes. La polémique tend néanmoins à toucher à sa fin puisque le gouverneur de l’Indiana a déclaré mardi 31 mars que la loi serait amendée afin d’endiguer tout risque de dérive. Ignorant la controverse nationale, les élus locaux de l’Arkansas ont adopté une loi similaire qui devrait être promulguée par le gouverneur de l’État.
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