Chine : Un permis à points pour les propriétaires de chiens

 À Shaoxing, une ville de la province du Zhejiang dans l’est de la Chine, les autorités ont distribué au début du mois des permis électroniques à point aux propriétaires de chiens. Un projet pilote qui vise à les responsabiliser.

(Flickr/ Chris JL)
(Flickr/ Chris JL)

Douze points. C’est le capital de départ dont sont pourvus les nouveaux permis électroniques à point que les autorités de la ville chinoise de Shaoxing, dans l’est de la Chine, viennent de distribuer aux propriétaires de chiens. Ce projet pilote, qui a débuté au début du mois, a pour objectif de sensibiliser la population aux problèmes d’incivilité canine, comme l’explique un article paru sur le site Internet du Qianjiang Evening News.

Ainsi, à l’instar d’un permis B, chaque « infraction » coûtera au propriétaire de l’animal un certain nombre de points. Comptez trois points pour un chien en balade dans un espace public où il n’est pas le bienvenu, par exemple une école ou un restaurant, ou encore six points pour un maître qui échouerait « à prendre des mesures efficaces » pour empêcher un chien d’adopter un comportement inadéquat. Et impossible de trafiquer les comptes, un historique complet des fautes connues est disponible sur l’animal lui-même, par le biais d’une puce électronique implantée sous sa peau.

Les pénalités les plus lourdes (12 points et retrait du permis sans possibilité de renouvellement) sont réservées aux propriétaires qui se serviraient de leur chien pour sciemment blesser une personne ou abandonneraient leur animal. C’est ce qu’a expliqué Zhang Zhuoming, un porte-parole de la ville au Qianjiang Evening News :

Tout comme dans le cas de l’alcool au volant ou d’autres mauvais comportements, les propriétaires [fautifs] seront placés sur liste noire, et n’auront plus le droit d’avoir un chien.

Selon les informations du journal, la ville a décidé de recourir à cette mesure radicale après une recrudescence de plaintes concernant aussi bien des chiens errants que domestiques. Rien que l’année dernière, 7000 cas de morsures de chien ont été comptabilisés dans cette ville de presque cinq millions d’habitants.

Si l’idée rencontre un certain succès sur les réseaux sociaux chinois, elle laisse également beaucoup d’internautes dubitatifs, comme le fait remarquer la BBC. Comme le résume très justement un commentaire sur la plateforme de blogging Sina Weibo : « Il n’y a pas de mauvais chiens, juste de mauvais maîtres ».

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