L’Afrique du Sud confrontée à l’une des pires sécheresses de son histoire

 L’Afrique du Sud est confrontée à une période de sécheresse qui n’en finit plus. La pire depuis 1982 à en croire les météorologues. Tant et si bien que deux des neuf provinces du pays, l’État-Libre et le Nord-Ouest, viennent d’être déclarées « zones sinistrées en matière d’agriculture » par le gouvernement. Trois autres, le KwaZulu-Natal, le Limpopo et Mpumalanga pourraient très bientôt venir allonger la liste.

Un troupeau de gnous dans la région du Gauteng, en Afrique du Sud. (Photo Flickr/ Tambako The Jaguar)
 Un troupeau de gnous dans la région du Gauteng, en Afrique du Sud.
(Photo Flickr/ Tambako The Jaguar)

Cette période de l’année est censée marquer le début de l’été austral, mais aussi, et surtout, celui de la saison des pluies en Afrique du Sud. Pourtant, à l’approche de la mi-novembre les orages quotidiens auxquels sont habitués les habitants du pays se font toujours attendre. Pire encore, certaines régions n’ont presque pas connu la pluie depuis le début de l’année, alors que la vague de chaleur, elle, est belle et bien arrivée.

Et pour cause, le pays traverserait sa pire période de sécheresse depuis plus de trois décennies. Une situation qui ne devrait pas revenir à la normale avant le début de l’année prochaine. 2,7 millions de foyers, soit environ 18% de la population de l’Afrique du Sud, seraient directement concernés, comme le rapporte un récent article publié sur le site Internet d’Al Jazeera. À en croire les météorologues, le phénomène El Niño, de plus en plus actif avec le réchauffement climatique, en serait le premier responsable.

Les effets de la pénurie d’eau commencent à se faire lourdement sentir. Outre les sols desséchés, le niveau d’eau dans les barrages serait déjà extrêmement bas. Résultat, le gouvernement appelle la population à ne pas gaspiller cette précieuse ressource. À l’instar de nombreuses autres villes du pays, Pretoria, la capitale administrative d’Afrique du Sud, s’est même vue dans l’obligation d’imposer à ses habitants des restrictions drastiques en matière d’utilisation de l’eau, comme l’explique un article du Global Post.

C’est cependant du côté des agriculteurs que la situation apparaît véritablement critique. En effet, même avant l’arrivée de la sécheresse, la production agricole s’annonçait déjà compliquée — les précipitations enregistrées en 2014 ayant déjà été nettement inférieures à la moyenne. En réaction, le gouvernement sud-africain a récemment déclaré deux des neuf provinces du pays « zones sinistrées en matière d’agriculture » : l’État-Libre et le Nord-Ouest. Des fonds d’aide à destination des fermiers ont également été mis en place dans ces deux provinces. Enfin, dans le but d’épargner autant que possible les pâturages desséchés, le gouvernement a fortement incité les éleveurs du pays à diminuer la taille de leurs cheptels.

Trois autres provinces, le KwaZulu-Natal, le Limpopo et Mpumalanga, pourraient très prochainement venir allonger la liste. Au total, ce sont près de 6 500 communautés rurales, réparties dans quatre provinces, qui risquent d’être confrontées à des pénuries d’eau dans les prochaines semaines.

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1 commentaires

  1. Pilonutol 9 années ago

    Les Sénégalais en 1989 ont fait pleuvoir en abondance et obtenu des récoltes record dans leur pays, comme le relate la presse de l’époque. Ceci accomplissait la promesse faite par l’université Américano-Hollandaise, qui patronnait cette campagne, au Président du Sénégal. ” C’est la seule coopération qui ai vraiment marché” disait le Président Diouf. L’amélioration du climat avait solutionné le plus grand problème du pays, celui de l’eau. Tous ceux qui ont participé à cette expérience l’ont trouvé facile et agréable à mettre en place. Il a obtenus dans le même temps d’autres bénéfices dans le pays qui vont, quoique indirectement, également dans le sens d’une amélioration de l’environnement. Cette action qui avait amélioré le climat du pays n’a pas été pérennisée pour des raisons politiques.

    Mais un quart de siècle plus tard la politique a évoluée et nous sommes face à l’urgence des questions environnementales. Aujourd’hui des Sénégalais, sur la cote Atlantique, perdent leur maison, leur propriété, perdent tout, disparues à cause de l’avancé de la mer. C’est pourquoi ce qui a fonctionné dans le passé doit être déjà utilisé en urgence, avant de trouver d’autres solutions complémentaires et indispensables.

    La même technique systématique qui a été bénéfique au Sénégal est depuis employée en Amérique du Sud par des gouvernements, comme le raconte le Dr David Leffler, en Amérique du Nord par de nombreux civils comme le dit David Lynch, dans des pays Européens mais pas en France ou les politiques, les citoyens, les journalistes, l’ont apparemment oublié. On ne peut se le permettre tant nos question sur le climat sont angoissantes et lancinantes. C’est la raison de ce commentaire, d’attirer l’attention sur une solution qui a déjà été employée avec succès.

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