
Vladimir Poutine a signé les documents tard dans la nuit du 26 au 27 février. Désormais, le 27 février, date à laquelle la Russie a engagé les premières manœuvres militaires pour annexer la Crimée, l’année dernière, sera officiellement un jour chômé par les citoyens russes.
Avec cette décision – dont on ne sait pas pourquoi elle a été prise si # tardivement –, Poutine affirme qu’il n’a plus besoin de mentir comme il l’a fait il y a exactement un an, quand il a démenti que les « petits hommes verts » qui avaient franchi la frontière ukrainienne, démunis d’insignes permettant de les identifier, appartenaient aux forces russes. Il avait à l’époque prétendu qu’ils faisaient parti d’unités locales d’auto-défense qui avaient acheté leurs uniformes et leurs armes dans des magasins de surplus militaire.
Non seulement, déclarer ce jour précis comme férié entérine la participation de la Russie dans les toutes premières opérations militaires en Crimée – même si Poutine a assumé son rôle dans ces opérations il y a plusieurs mois – mais surtout, le nom donné à cette journée répond à une question que s’est longtemps posé le gouvernement ukrainien : « Qui étaient vraiment ces hommes armés ? ».
En donnant au 27 février le nom de « Journée des opérations des forces spéciales », le président russe a clairement répondu à ceux qui se posaient encore la question. Le journal appartenant au Kremlin, Rossiskaya Gazeta, a complété l’annonce de Poutine ce matin en expliquant que seuls les meilleurs soldats servaient dans les forces spéciales, que « la politesse coulait dans leurs veines » et que c’était pour cette raison que la population les avait trouvé aussi polis. En somme, que cette annexion s’était aussi bien passée – exception faite des 5000 morts depuis le début du conflit. Selon le Telegraph et Business Insider – qui ne citent pas leur source –, les unités des forces spéciales auraient été placées en Crimée il y a 6 ans pour préparer leurs opérations.
0 commentaires