
Periscope. C’est le nom de l’application dont tout le monde parle depuis quelques semaines. Rachetée fin mars par le réseau social Twitter pour 100 millions de dollars, Periscope permet à ses utilisateurs de diffuser des vidéos en direct sur Internet. Considérée comme une des applications de l’année – avec son concurrent similaire Meerkat – par les spécialistes, elle a notamment été promue par des musiciens tels que Ringo Starr ou le groupe irlandais Kodaline. C’est lors du festival de musique californien Coachella que Periscope s’est vraiment fait connaître du grand public.
Plusieurs analystes média et journalistes avaient, dès la sortie de Periscope et Meerkat, envisagé que les applications pourraient provoquer dans le journalisme (citoyen ou non) un bouleversement similaire à celui engendré par l’arrivée de Twitter. Mais les deux courts mois qui se sont écoulés depuis le lancement des services de streaming grand public n’avaient jusqu’alors pas offert d’exemple concret de l’utilisation de ces services dans un but informatif.
Jusqu’à la semaine dernière où Coleen Baik, une salariée de Twitter, a commencé à utiliser Periscope au cours d’un voyage en Corée du Nord dans le cadre du projet « Women cross DMZ peace movement », « des femmes traversent la zone démilitarisée dans un mouvement pour la paix ». L’employée de Twitter retransmet ainsi depuis quelques jours en direct sur Internet sa traversée de la zone démilitarisée entre les deux Corées et son voyage en Corée du Nord acccompagnée de la célèbre journaliste et féministe Gloria Steinem, des prix Nobel de la paix Leymah Gbowee et Mairead Maguire et d’une trentaine d’autres femmes.
Depuis quelques années, la Corée du Nord s’est davantage ouverte aux touristes et, même s’il est possible de visiter le pays – accompagné de guides du parti –, il est souvent demandé aux visiteurs un peu trop curieux d’effacer certaines photos de leur appareil si celles-ci contreviennent à l’image que le pays veut renvoyer. Une censure impossible avec Periscope et Meerkat qui rendent le contenu filmé accessible au monde entier instantanément.
L’employée de Twitter a expliqué à North Korea Tech qu’elle avait payé 250 dollars pour bénéficier du service 3G de base – disponible dans le pays depuis 2013 – et 450 dollars supplémentaires par tranche de 2 gigaoctets de data. « C’est cher, mais moins que ce à quoi je m’attendais », a-t-elle déclaré. Seul raté dans l’organisation du voyage, la trentaine de femmes attend toujours une autorisation de la part de Seoul pour retraverser la frontière du Nord vers le Sud.
Vous pouvez suivre les lives Periscope de Coleen Baik via son compte Twitter.
Croyez-vous, qu’ils pouraient visiter leurs camps de rééducations, ( concentrations), par un guide touristique du parti!, oops j’oubliais ces camps ” n’existes pas ”, d’ après les clowns complotistes!