Paix dans le monde ? Seuls 11 pays ne sont impliqués dans aucun conflit

(capture d'écran de l'Indice de paix mondial)
(capture d’écran de l’Indice de paix mondial)

La crise israélo-palestinienne, la montée de l’islamisme en Irak et en Syrie et le conflit ukrainien – pour ne citer qu’eux – pourraient avoir tendance à décourager les plus optimistes des pacifistes. Et pour cause, selon un rapport de l’Institut de l’économie et de la paix (IEP), le monde presque entier est en guerre. Plus précisément, seuls 11 pays sur les 162 étudiés par l’IEP ne prennent actuellement part à aucun conflit, intérieur ou extérieur. Pire encore, depuis 2007, la situation n’a fait que se détériorer.

Même si l’absence de conflit interne en France pourrait porter à croire que le pays jouit d’un état de paix, son implication militaire au Sahel depuis 1986, la guerre contre le terrorisme depuis 2001, essentiellement à travers le conflit afghan, et les interventions en Lybie en 2011– sous le pavillon de L’OTAN – ont participé à reléguer la France à la 48e place sur l’Indice de paix mondial de l’IEP. L’institut prend évidemment aussi en compte les pays dont les conflits extérieurs ne font aucun mort mais dont la situation interne est préoccupante. Ainsi, la Corée du Nord se place à la 153e place du classement sur 162.

(capture d'écran de l'Indice de paix mondial)
(capture d’écran de l’Indice de paix mondial)

Si vous êtes pacifiste dans l’âme, peu d’opportunités s’offrent donc à vous. Les seuls pays à atteindre le haut du classement sont la Suisse, le Japon, le Qatar, l’île Maurice, l’Uruguay, le Chili, le Botswana, le Costa Rica, le Vietnam, le Panama et le Brésil. Mais même dans ces pays, tout n’est pas gagné. Au Brésil et au Costa Rica, par exemple, l’accès aux armes par la population est incroyablement facile et la probabilité de manifestations violentes est donc alarmante. La Suisse, étrangère à tout conflit interne ou externe, perd des points en raison de son taux exceptionnellement élevé d’exportation d’armes par habitant.

L’IEP tient à rappeler que le rapport ne prend pas en compte les conflits les plus récents, comme les manifestations contre la Coupe du Monde au Brésil en juin dernier et la poursuite des troubles mondiaux ces derniers mois. Peu de chances donc que l’Indice de paix mondial 2015 soit plus encourageant que celui de cette année.
 

 
 

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