Depuis novembre, ils étaient un total de 16 pigeons à avoir été capturés par les habitants de la ville de Da Nang, dans le centre du Vietnam. Les inscriptions chinoises en rouge sous leurs ailes, les bagues autour de leurs pattes – soupçonnées de contenir des cartes mémoires – et, surtout, les relations géopolitiques tendues entre la Chine et le Vietnam, avaient amené les habitants de la métropole à croire que les volatiles étaient des espions à la solde du gouvernement chinois.
Le Colonel Tran Phuoc Hung, de la police de Da Nang, a affirmé qu’après enquête, ses services étaient venus à la conclusion que les oiseaux faisaient partis de clubs de courses de pigeons, un sport très populaire en Asie. Les inscriptions sur leurs ailes, d’ailleurs, renseignaient sur leur appartenance à des clubs de Taiwan, de Chine, d’Indonésie et des Philippines ainsi que sur leur nom de course.
Les tensions ont vivement augmenté l’année dernière entre la Chine et le Vietnam après que la Chine a commencé à extraire du pétrole en mer de Chine, dans des zones revendiquées par le Vietnam. Des images montrant vraisemblablement des attaques de navires vietnamiens par des bateaux chinois avaient notamment suscité une vive émotion.
Les émeutes anti chinoises qui avaient fait suite aux incidents avaient causé la mort d’une vingtaine de personnes. L’une des pires ruptures dans les relations sino-vietnamiennes depuis une brève guerre de frontière en 1979, estiment les experts.
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