La Chine prévoit de se doter d’un corps de marine en adéquation avec ses nouvelles ambitions à l’international. Par conséquent, 1000 nouvelles recrues devraient prochainement venir garnir les rangs de l’Armée populaire de libération (APL) — descendante directe de l’ancienne Armée rouge chinoise. Objectif ? Les déployer notamment à Djibouti, dans la corne de l’Afrique, et à Gwadar, au Pakistan, à en croire les sources du South China Morning Post.
De 20 000, le corps de marine de l’Armée populaire de libération (APL) devrait bientôt passer à 100 000 hommes. Des effectifs plus en adéquation avec la nécessité de protéger les intérêts de la Chine à l’étranger, ses ressortissants répartis sur tous les continents, mais aussi certains couloirs maritimes, comme nous l’apprend un récent article du quotidien hongkongais anglophone South China Morning Post.
Selon des sources militaires citées par le journal, dans un « proche futur » le corps de marine sera « constitué de six brigades » ayant pour but objectif de « remplir de nouvelles missions ». Toujours selon ces mêmes sources, une partie de ces nouvelles recrues devrait être stationnée à Djibouti, dans la corne de l’Afrique, ainsi qu’à Gwadar, ville portuaire pakistanaise de la province du Baloutchistan située dans le sud-ouest du Pakistan.
Comme l’explique le South China Morning Post, cette stratégie est partie intégrante d’une volonté de repenser l’armée chinoise. L’objectif premier n’étant plus tant de pouvoir gagner une éventuelle guerre terrestre grâce à sa supériorité numérique, mais bien d’être capable de réagir efficacement face à une large gamme de scénarios de sécurité en développant des unités d’élite spécialisées. Ce serait donc dans ce but que le président chinois Xi Jinping avait annoncé fin 2015 une importante diminution des effectifs de l’APL — cette coupe de quelques 300 000 personnes avait d’ailleurs presque exclusivement concerné l’armée de terre.
À noter que les marines ne seraient pas le seul corps concerné. Ainsi, les effectifs de la marine chinoise, qui n’a de cesse de faire parler d’elle ces dernières années, devraient également grossir d’environ 15%. À l’heure actuelle, elle accueillerait déjà 235 000 hommes. À titre de comparaison, en 2014, les effectifs de la marine nationale française atteignaient 36 500 militaires et 2 800 civils.
Au début du mois de mars, Pékin avait annoncé une augmentation du budget militaire chinois de près de 7% en 2017 afin d’être capable de se défendre contre d’éventuelles « ingérences extérieures ». Une décision qui intervient au moment où Donald Trump, le président américain, prévoit dans son premier budget une hausse de 54 milliards de dollars (près de 10 %) pour la défense.
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