Danemark : Des drones pour larguer coccinelles et acariens sur les cultures

 Des chercheurs danois de l’Université du Danemark du Sud sont en train de finaliser un « éco-drone » qui serait capable de larguer de manière ciblée des coccinelles et des acariens prédateurs sur les vergers, champs de fraises et plantations de sapins du pays. L’objectif est d’encourager une agriculture biologique.

(Photo Flickr/ Ian)
(Photo Flickr/ Ian)

Quand la technologie est mise au service d’une agriculture biologique de précision, cela peut donner des résultats surprenants. Ainsi, au Danemark, une équipe de chercheurs de l’Université du Danemark du Sud, en collaboration avec l’Université d’Aarhus et Ecobotix, planche actuellement sur un « éco-drone » capable de larguer insectes et acariens prédateurs de manière ciblée, comme le rapporte un récent article de la BBC.

Leur objectif à long terme : faciliter la vie des Danois qui s’adonnent à l’agriculture biologique en leur permettant de diminuer la quantité de récoltes perdue. Le projet à d’ores et déjà reçu quelque 8,4 millions de couronnes (environ 1,129 million d’euros) de financements du gouvernement danois.

Pour l’heure, les chercheurs expliquent se concentrer sur le largage de coccinelles et d’acariens pouvant régler leur compte aux pucerons ainsi qu’à d’autres nuisibles. Dans un premier temps, les largages seront pensés pour des champs de fraises, des plantations de sapins et des vergers. Des cultures qui ont l’avantage de ne couvrir qu’une aire relativement réduite. L’équipe, dirigée par le professeur Soren Wiatr Borg, considère cependant qu’à l’avenir les drones pourraient permettre une utilisation à plus grande échelle :

Auparavant, il était très difficile et bien trop coûteux d’utiliser les méthodes naturelles de contrôle des nuisibles sur des surfaces étendues, mais en utilisant les drones c’est maintenant possible. Le défi est de développer un appareil qui puisse disséminer les insectes sans les détruire.

Depuis plusieurs années, beaucoup de chercheurs et agriculteurs intéressés par l’agriculture biologique considèrent l’utilisation de certains insectes et acariens comme un moyen à la fois écologique et efficace d’améliorer les rendements sans avoir besoin de recourir à des pesticides ou à d’autres produits chimiques. En soi, la lutte biologique — technique qui consiste à lâcher des prédateurs naturels sur d’autres insectes et acariens qui ravagent la culture — n’a rien de nouveau. En revanche, les technologies modernes pourraient permettre d’en faire de nouveau une option viable aux yeux d’une majorité d’agriculteurs qui la considérait depuis longtemps comme désuète.

Recommandé pour vous

0 commentaires