Le boom des cryptomonnaies dans le monde ces dernières années se révèle avoir des conséquences inattendues. La BBC nous apprend que l’une d’entre elles serait de freiner le travail des astronomes du SETI, un organisme dont l’objectif est, entre autres, de repérer dans l’espace des ondes radio à très longue distance, signe potentiel de l’existence de civilisations extraterrestres avancées. Une tâche qu’ils ont de plus en plus de mal à accomplir en raison d’une pénurie de processeurs (GPU), monopolisés pour miner des cryptomonnaies.

Allons-nous passer à côté de la découverte d’une civilisation extraterrestre à cause de la frénésie avec laquelle un nombre toujours plus important de personnes se livrent au minage de cryptomonnaies ? C’est la question que se pose la BBC dans un récent article. Le média britannique y explique en effet que le Search for Extra-Terrestrial Intelligence (SETI ; « recherche d’une intelligence extraterrestre » en français), un organisme regroupant des projets scientifiques, essentiellement américains, dont l’objectif est de détecter la présence de civilisations extraterrestres avancées présentes dans d’autres systèmes solaires, n’arrive plus à se fournir correctement en processeurs graphiques (GPU).
Ses membres ont pourtant besoin de toute la puissance de calcul de ces circuits intégrés, généralement présents sur une carte graphique, s’ils veulent pouvoir espérer repérer des ondes radio à très longue distance dans l’espace et ainsi capter un potentiel signal extraterrestre. Problème : en 2018, mettre la main sur ces puces monopolisées par les mineurs de cryptomonnaies est loin d’être évident. Envolée des prix, ruptures de stocks, on s’arrache les processeurs graphiques pour prendre part à cette ruée vers l’or numérique.
Ainsi, les chercheurs du SETI espéraient cette année étendre leur activité à deux nouveaux observatoires, en Virginie occidentale et en Australie. Cependant, la pénurie de processeurs risque de compliquer leurs plans, comme l’explique à la BBC Dan Werthimer, directeur scientifique de SETI@home, un projet de calcul distribué utilisant des ordinateurs branchés sur Internet : « Nous voudrions utiliser les derniers GPUs… et nous ne pouvons pas mettre la main dessus. Nous avons l’argent nécessaire, nous avons contacté les vendeurs, et ils répondent “Nous n’en avons tout simplement plus” ».
À noter que le Bitcoin, la cryptomonnaie la plus populaire du moment, ne serait pas directement responsable — car ceux qui le minent utilisent généralement d’autres processeurs. Le principal coupable serait l’Ether, une autre monnaie électronique à succès que l’on peut encore miner avec des processeurs semblables à ceux utilisés par les scientifiques du SETI.
Rappelons que pour miner des cryptomonnaies, il convient d’utiliser la puissance de calcul de son ordinateur afin de valider des transactions. Une activité lucrative dans la mesure où les mineurs touchent ensuite une rémunération en cryptomonnaies. Avec la récente hausse des cours des cryptomonnaies, la demande de GPU a explosé ces derniers mois, pour le plus grand bonheur de fabricants comme Nvidia ou AMD.
Après avoir affolé à plusieurs reprises les marchés, faisant la fortune des uns et la ruine des autres, été accusé d’avoir un impact écologique catastrophique, la liste des conséquences du minage des cryptomonnaies n’a de cesse de s’allonger.
Merci pour ces super adresses que je note!!