Égypte : Découverte d’une cité antique vieille de plus de 7000 ans

 Des archéologues viennent de mettre au jour une cité antique et une nécropole datant de la Ière dynastie égyptienne dans la province de Sohag (sud du pays). Les ruines seraient vieilles de plus de 7000 ans. Une aubaine pour un secteur du tourisme égyptien qui reste morose plus de cinq ans après le départ de Hosni Moubarak.

(Photo Flickr/ Michael Gwyther-Jones)
(Photo Flickr/ Michael Gwyther-Jones)

Se pourrait-il que Sohag, une province du sud de l’Égypte récemment marquée par des inondations meurtrières, se révèle être la planche de salut d’un secteur du tourisme égyptien en berne en raison de l’instabilité politique, de la menace terroriste et des accidents aériens ? C’est sans doute ce qu’espère le gouvernement égyptien à la suite de l’annonce, cette semaine, de la découverte par des archéologues d’une cité antique et d’une nécropole vieilles de plus de 7000 ans, comme nous l’apprend The Global Post.

Le ministère du Tourisme et des Antiquités du pays a en effet annoncé que des archéologues viennent d’y mettre au jour plusieurs huttes, des tissons de poteries, des outils en fer, mais aussi, et surtout, quinze gigantesques tombes qui remonteraient à la Ière dynastie égyptienne — celle qui marque l’unification de l’Égypte antique et le début de trois millénaires d’institution pharaonique.

Le Guardian précise qu’il apparait probable que la cité antique, située à seulement 400 mètres d’un temple bien plus récent dédié à Seti Ier, ait servi de lieu de résidence à de hauts fonctionnaires ainsi qu’à des bâtisseurs de tombes : « Dans certains cas, les tombes découvertes dans la nécropole sont plus grandes que des tombes royales d’Abydos datant de la première dynastie, ce qui prouve l’importance des gens enterrés là et leur rang dans la société de cette période de l’histoire de l’Égypte ancienne ».

À en croire le ministère, la découverte pourrait ainsi jeter un nouvel éclairage sur Abydos — l’une des plus anciennes villes saintes du pays. Vouée au culte du dieu Osiris, elle est considérée par de nombreux experts comme ayant été la capitale de l’Égypte antique de la fin de la période prédynastique jusqu’à la fin de la quatrième dynastie.

Reste maintenant à voir si la découverte suffira à convaincre les touristes de revenir dans le pays. En 2010, avant le « printemps arabe », les revenus du tourisme représentaient une manne de près de 34 milliards d’euros en devises étrangères pour l’État égyptien. En 2013, il fallait déjà diviser ce nombre par deux. Début 2016, la situation n’est guère meilleure. Seulement 1,2 million de touristes ont visité le pays au cours du premier trimestre de cette année, contre 2,2 millions l’année dernière. En 2010, ils étaient 14,7 millions.

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