Le ministre néo-Zélandais de l’Environnement, Nick Smith, est accusé par les opposants à un plan gouvernemental visant à rendre 90% de l’eau douce du pays accessible aux baigneurs de mettre en danger la santé des Néo-Zélandais. Début septembre, Sam Mahon, un artiste controversé, a fait installer une statue en crottin de cheval à son effigie, le dépeignant en train de déféquer dans un verre d’eau, devant son ministère.

Lorsqu’un artiste réalise une statue à l’effigie d’un homme politique, ce n’est pas toujours à sa gloire. Nick Smith, le ministre de l’Environnement de Nouvelle-Zélande, aurait sans doute préféré que l’artiste néo-Zélandais Sam Mahon ne se mette jamais en tête de réaliser des statues de lui. Il faut dire l’artiste a décidé de représenter le ministre dans une posture peu glorieuse : pantalon baissé en train de déféquer dans un verre d’eau. Le matériau utilisé ? Du crottin de cheval, rapporte le New Zealand Herald.
La semaine passée, l’artiste s’était vu interdire, par injonction, de la lui faire livrer sur son lieu de travail. Qu’à cela ne tienne, il a fait installer son œuvre lundi devant les locaux du ministère de l’Environnement à Christchurch. Le message que Sam Mahon veut faire passer à travers son œuvre est clair : le ministre serait en train de mettre en danger la santé de ses concitoyens en défendant une baisse des normes en vigueur en matière de qualité de l’eau.
Cela fait depuis février dernier que Nick Smith est sous le feu permanent des critiques en Nouvelle-Zélande. En cause, un plan du gouvernement Néo-Zélandais, dont il est le principal orchestrateur, visant à rendre 90% de l’eau douce du pays accessible aux baigneurs d’ici 2040.
Dans l’après-midi, l’artiste a retiré la sculpture, installée le matin grâce à l’aide d’un groupe d’opposants, de l’espace public. Il a déclaré prévoir de la déplacer à Nelson, capitale de la région de Nelson, la plus petite de Nouvelle-Zélande, dans le courant de la semaine prochaine.
Pour sa part, le ministre a qualifié la dernière œuvre de Mahon d’ « art merdique » (en anglais “crap art”). L’artiste lui a répondu en disant qu’il trouve pour sa part offensant « d’empoisonner nos enfants avec des cyanobactéries ».
À noter que ce n’est pas la première fois que l’artiste se décide à façonner une sculpture de Nick Smith. En 2009, une précédente œuvre, réalisée en bouse de vache, avait trouvé acquéreur pour la somme de 3000 dollars néo-Zélandais (environ 1820 euros) sur la plateforme Trade Me.
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