Dans le cadre d’un projet baptisé eduapp4syria, la Norvège a lancé vendredi un appel d’offres afin de faire développer une application pour smartphone à destination des enfants syriens déscolarisés des suites de la guerre civile syrienne, comme l’explique un article paru sur le site Internet de la chaîne d’information saoudienne Al Arabiya English. Objectif ? Permettre à ces enfants âgés de 5 à 10 ans d’acquérir les bases d’une alphabétisation en arabe et veiller à l’amélioration du « bien-être psychosocial » des jeunes réfugiés syriens.
« Nous savons que les parents syriens sont extrêmement attachés au bien-être et à l’éducation de leurs enfants. C’est pourquoi nous voulons développer cet outil d’apprentissage basé sur le jeu, utilisable par les enfants où qu’ils soient », a expliqué Børge Brende, le ministre norvégien des Affaires étrangères, dans un communiqué publié vendredi dernier. À en croire le ministre, le choix d’encourager le développement d’une application pour smartphone s’est vite imposé comme une évidence :
La quasi-totalité des ménages syriens possèdent un smartphone et il représente pour eux un outil crucial afin de garder contact avec leurs amis et leur famille, ainsi que pour recevoir des informations importantes
Selon l’UNICEF, plus de deux millions d’enfants vivant en Syrie sont actuellement déscolarisés. En cause, l’impossibilité pour quelque cinq mille écoles du pays (près d’une sur quatre) de ne plus pouvoir remplir leur mission car elles ont été détruites, endommagées ou reconverties à d’autres fins. Mais aussi la peur des parents de laisser leurs enfants aller à l’école, un lieu qu’ils ont, certainement à raison, du mal à considérer comme sûr.
L’appel d’offres, coordonné par la Norvège, est le fruit d’un partenariat international entre les agences d’aide au développement américaine, australienne et norvégienne, l’Université norvégienne de sciences et de technologie de Trondheim et l’opérateur français Orange. Les offres pour le projet, dont le budget est actuellement plafonné à 1,56 million d’euros, devront être déposées au plus tard le 1er avril de cette année.
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