
C’est ce qu’on appelle se faire plumer. Les autorités de la ville de Noukous, capitale de la République autonome du Karakalpakistan, en Ouzbékistan, ont distribué des poussins tout juste sortis de leur coquille pour régler les salaires des enseignants de la ville en raison d’un manque de liquidité dans les banques du pays, rapporte la radio RFE/RL.
« L’année dernière, ils nous ont payé avec des carottes et des citrouilles. Cette année, ils nous obligent à accepter des poussins en guise de salaire. Si nous voulons manger du poulet, nous pouvons en acheter au marché pour un prix bien moins élevé… », a expliqué un enseignant à la radio. Une autre source – restée anonyme en raison de la répression en vigueur dans le pays – a raconté que les autorités avaient estimé que chaque poussin avait une valeur de 7000 sums (environ 2€) soit près du double du prix du marché.
L’Ouzbékistan fait face a une pénurie de cash depuis des années, entrainant parfois des retards dans le versement des retraites ou des salaires dans la fonction publique. Au début du mois, des fonctionnaires se sont plaints qu’ils n’étaient plus payés depuis deux mois parce que les banques n’avaient plus d’argent.
Pour beaucoup, cette situation est une conséquence honteuse de la mauvaise gestion du pays et de la corruption qui y règne. D’autres ont tenu à nuancer et à préciser que la situation est différente dans le reste du pays.
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